dimanche 30 novembre 2008

CURIOSITES

CHAPITRE SIXIÈME

LA TABLE


I-De la Sobriété et de l'Intempérance.

La gourmandise, défaut des âmes sans étoffe, est nuisible à l'esprit et au corps. Elle alourdi l'intelligence, affaiblit la volonté, rend égoïste, colère, paresseux. ...
...
la gourmandise est la passion dominante des enfants; loin de la favoriser, il faut la combattre. On doit leur donner, à des heures fixes, une nourriture saine, abondante et simplement préparée. Les mets fortement épicés, le vin pur, le café, les liqueurs, tout ce qui est trop excitant leur est contraire, à moins qu'ils ne soient rachitiques ou scrofuleux.
Il faut de bonne heure les habituer à manger avec propreté, et leur rappeler souvent qu'à table, comme partout ailleurs, la politesse exige que l'on s'oublie soi-même pour faire plaisir à autrui.

La sobriété, définie par La Rochefoucault: l'amour de la santé, est le moyen par excellence pour perfectionner son intelligence et se préserver de la plupart des passions et des maladies.
C'est la grande recette des personnes qui meurent à un âge avancé.

Un célèbre médecin, se rendant à la cour du roi de Perse, demanda quel était le régime suivi à la table royale. On y mange quand on a faim, et jamais de manière à satisfaire complètement son appétit.- En ce cas, répondit le médecin, je n'ai rien à faire ici, et il se retira.

Gaîté, doux exercices et modeste repas:
Voilà trois médecins qui ne trompent pas.

Le bœuf, au sein des plus gras pâturages, sait se modérer; le vautour rassasié n'achève point sa proie; l'homme seul, de tous les êtres vivants, abuse de la nourriture et de la boisson.

F.G-M, Manuel de politesse à l'usage de la jeunesse, Début du XX siècle.

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