dimanche 15 juin 2008
CURIOSITÉS
LE POTAGER AU TEMPS DE CHARLEMAGNE.
Les potagers, tout comme les champs de céréales, sont clos et bien clos, afin que les prédateurs- hommes et bêtes- ne puissent y pénétrer. Ces clôtures sont généralement élevées atteignant la poitrine ou le menton d'un homme. Ce sont, le plus souvent, des palissades, des treillis de planches, ou des entrelacs de baguettes maintenues par des pieux fichés en terre.
Que trouve- on dans ce potager?
-Les légumes- grains - ou légumineuses ou légumes secs - compléments indispensable des céréales. En premier lieu : le haricot sec, le fayot véritable ou mojette (mongette), bannette des Provençaux, loubia des Arabes.
Puis la lentille et le pois ainsi que le pois- chiche, la fève, le lupin et le fenugrec, ce dernier considéré également comme un médicament.
-Les racines et les bulbes dont le rôle, indispensable à l'équilibre alimentaire, était déjà connu au Moyen-Âge. On trouve le chou-rave et le navet, la carotte, le panais, le maceron et le radis. Certainement l'échalote, l'ail, l'oignon et le poireau.
-Les herbes-à-pot et les salades qui participent plus particulièrement à la confection des soupes, c'est-à dire au pain trempé dans leur bouillon. Sont utilisées les blettes, forts différentes de celles que nous connaissons de nos jours, mauve, chou, moutarde, arroche poussant sur les sols salés, chicorée, roquette, laitues, bourrache...
Plus étonnant, la bardane, considérée de nos jours comme un mauvaise herbe, était non seulement cultivée mais consommée au même titre que le chardon.
-Les cucurbitacées comme le melon, le concombre et le cornichon. Également la coloquinte et la gourde.
-Les condimentaires en grand nombre utilisées souvent comme médicaments. La ciboulette et peut-être ciboule, aneth, cerfeuil, persil, ache -ancêtre de nos céleris- carvi, tanaisie, coriandre, cumin, fenouil, livèche, menthes, herbe-aux-chats, nigelle, pavot, anis, sauge, sclarée, sarriette, romarin, lavandes, hysope, rue...
On constate donc qu'à de notables exceptions près, telles que le maceron et la mojette, les plantes du potager carolingien peuvent encore se rencontrer, bien que sous formes plus élaborées, dans le potager actuel. Cependant, notre potager s'est enrichi, depuis l'époque des Grandes découvertes, d'apports orientaux et américains qui en modifient considérablement la physionomie.
Claude-Charles MATHON
" Le potager au temps de Charlemagne"
Les quatre saisons du jardinage ( nom actuel : Les 4 saisons du jardin bio).
Revue nº 46
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